Russe blanc
Editions Julliard. 1995.
« Cette vie des dernières années de mon père, quand son visage montra clairement qu'il avait renvoyé dos à dos son passé et son avenir et qu'il n'avait plus rien à redouter ni à attendre, cette vie sans amertume et sans ambition, je ne la vois pas, je n'en saisis pas le sens, je n'y participe que de loin, mais je l'entends en moi, venant de partout, un boudonnement insensé, une langue qu'on ne sait pas. »
L’œil du critique
« L’art de conter ses souvenirs, de mettre en récit son enfance est délicat. Il tient à un fil ténu et invisible qui menace sans cesse de rompre. Ce fil, Jean-Pierre Milovanoff l’a parfaitement tenu. Avec une grande délicatesse, avec une pudeur qui n’est jamais affectée, il raconte son enfance, moins pour se regarder lui-même que pour dégager du désordre de la mémoire le visage de son père, Paul, le Russe blanc. »
Patrick Kéchichian, Le Monde. |