Borgo Babylone
Editions Unes. 1997.
Ô gratitude pour le temps qui fuit sans mesure sous la peau froissée du serpent ou dans les crocs de la murène ! De notre mort l’instant est le complice et rien ne s’écrit jamais qu’à sa gloire : poison rapide ou souvenir diffus. Ce qu’il faut, ce n’est pas consolider l’Empire ni le soustraire au galop des barbares que précèdent les Parques, mais laver dans les mots le couteau qui nous blesse, en retirer la rouille, affûter son tranchant, le plonger à nouveau dans le vrai comme une herbe. |