Dernier couteau
Editions Grasset. 2004.
N’être qu’un second couteau n’a rien de glorieux. Mais le dernier ? En perdant son travail, Isidore est devenu le dernier couteau, celui que l’on jette ou que l’on oublie après usage. Un soir de féria, dans une ville du sud de la France, il tente d’échapper à la solitude et de reprendre sa place au milieu des autres. Il ne réussit qu’à commettre un acte insensé qui, paradoxalement, sera sa chance. Après un court internement, le voici engagé comme gardien de villa par le riche amant de sa thérapeute. C’est alors que naît entre le bienfaiteur égoïste et l’homme déchu une amitié inattendue, véritable retour à la vie, que l’apparition de la belle Gabrielle va mettre à l’épreuve. Dans ce récit en trois temps, bouleversant et cocasse, l’auteur excelle à peindre la naissance de l’amour, la fragilité des sentiments et l’humanité des êtres meurtris par des forces qui les dépassent.
« La justice n’est pas de ce monde cruel qui incite parfois à de beaux romans d’une fraîcheur et d’une pudeur oubliée. »
Philippe Nourry, Le Point.
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