La splendeur d'Antonia
Editions Julliard. 1996.
Prix Delteil 1997 Prix France Culture 1997
« A dire vrai, pour décrire l’amour d’Antonia, il faudrait des mots qui n’auraient jamais été prononcés, une langue de coquelicot et de brise avec des silences soudains, des arrêts sur une lumière, les nuages qui filent là-bas par dessus le Temple de Diane dans le ciel de ce mois de juin oublié. Oui, d’abord les nuages, le vent, le ciel, le soleil, puis les cheveux rouges que l’on sait, puis le bruit des pas d’Antonia qui traverse la place aux Herbes, emportée par ses sensations. J’imagine que c’est le début de l’après-midi, l’heure chaude, pas encore le bon du jour. Pour courir à ce rendez-vous, elle a mis une longue robe d’été avec un chapeau de taffetas vert ajusté sur son chignon. Où va-t-elle de ce pas vif. »
|